Si l’impression 3D ravit le grand public par son côté futuriste et ludique, c’est surtout dans l’industrie qu’elle opère une révolution. C’est notamment le cas du secteur de l’aéronautique, où l’impression 3D a de multiples applications. Quelles sont ses utilisations et ses enjeux ? Réponse dans notre article.
Impression 3D dans l’aéronautique : une fabrication additive
Dans le secteur de l’aéronautique, très développé en France, beaucoup parlent de l’impression 3D comme d’une nouvelle révolution industrielle. Difficile à imaginer pour le grand public qui utilise l’impression 3D pour créer des objets majoritairement ludiques. Côté industrie, l’impression 3D a une toute autre application.
Son fondement est le fonctionnement même de l’impression 3D. On parle de fabrication additive. Cela s’oppose aux méthodes traditionnelles de production où l’on soustrait de la matière, par exemple en découpant une pièce pour un avion ou une voiture dans une plaque de métal. Ici, l’imprimante 3D assemble la poudre ou les polymères, selon la méthode utilisée, pour une pièce précise et robuste. C’est cela la fabrication additive : pas de perte de matière. De quoi révolutionner la façon même dont un avion est conçu.
Impossible de concevoir des pièces plus innovantes
Ainsi, dans le secteur de l’aéronautique, la fabrication additive bouleverse complètement les procédés traditionnels de conception puis de production. Avec l’impression 3D, les pièces construites sont plus innovantes. Elles sont aussi plus légères, conçues rapidement et… A moindre coût !
Résultat ? La cadence de production est accélérée et les coûts de fabrication sont optimisés. Le tout avec, à la clé, des pièces plus précises et innovantes. On peut, grâce à l’impression 3D, construire des avions moins lourds et dont la consommation de carburant est optimisée. Des paramètres qui ne feront que s’améliorer à mesure que la technique se développe.
Applications 3D courantes dans le secteur aéronautique
Dans le secteur de l’aéronautique, l’impression 3D aéronautique sert notamment à produire :
- Des éléments de cabine, comme les sièges d’avion par exemple ;
- Des pièces de moteur (injecteurs de carburant, turbines, équipements de carters turbines, groupes auxiliaires de puissance, tourbillonneurs de chambres de combustion, etc.) ;
- De l’outillage divers.
Aéronautique 3D : des pièces impossibles à produire autrement
Aujourd’hui dans le secteur de l’aéronautique, l’impression 3D permet de réaliser des pièces qui seraient impossible à créer autrement, notamment en métallurgie classique. En effet, les méthodes traditionnelles et la résistance du métal ont leurs limites que l’impression 3D parvient à dépasser.
Exemple avec les pales courbées du H160, un hélicoptère phare d’Airbus. Grâce à une
moindre résistance à l’air, ces pales imprimées en 3D améliorent la portance et réduisent le bruit dans l’habitacle comme la consommation de carburant.
L’impression 3D permet une autre révolution : l’utilisation de matériaux polymère qui se déforment sous l’impulsion d’un courant électrique. Avec les méthodes traditionnelles, une partie de l’aile se détache pour freiner. Demain, ce sera la matière elle-même qui se contractera, en réaction à un courant électrique, pour obtenir le même effet. Tout en se passant de pièce mécanique pouvant tomber en panne. Et en rendant les appareils de vol toujours plus légers.